ANALYSE MARCHés

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Depuis quelques semaines, les prix sur les marchés de gros sont en baisse.  Ce contexte favorable devrait engendrer une fin éventuelle des boucliers tarifaires selon la Commission européenne. De plus, si les prix de l’énergie devaient de nouveau augmenter, ce soutien à la récente flambée des prix pourrait de nouveau atténuer la situation.
Malgré la détente actuelle sur les marchés gaziers, l’IEA met en garde contre de nouveaux risques et d’éventuel fluctuations de prix dans son rapport sur le marché gazier du premier trimestre dernier. Selon elle, la pression sur le marché du gaz s’est certes atténuée début 2023 en raison des températures clémentes en Europe et des mesures politiques, mais l’offre de gaz mondiale restera limitée en 2023 et de grandes incertitudes subsistent. En font partie la perspective d’un été sec ou d’un hiver plus froid que d’habitude, mais aussi d’une disponibilité moindre du GNL et d’une nouvelle baisse des livraisons de gaz par gazoduc russe vers l’Europe. La demande en gaz doit donc encore être réduite à travers plusieurs comportements sociétaux.
En France, le bouclier tarifaire sur l’électricité est prolongé jusqu’au début 2025 selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. A contrario, le bouclier tarifaire sur le gaz devrait toutefois être levé en cours d’année 2023. Les prix du gaz, qui s’étaient envolés à la suite de l’invasion en Ukraine, sont retombés à leur niveau d’avant-guerre avec un échange du PEG à 52,081 €/MWh le mardi dernier.
Malgré une forte diminution de l’UE en approvisionnement du gaz russe, d’ici octobre prochain 90 % du stockage européen sera rempli selon ENTSOG. En effet, l’UE s’est tournée vers d’autres pays partenaires pour les questions liées au gaz. Au niveau européen, les multiples interconnexions entre les pays de l’ouest facilitent les échanges de gaz par rapport au pays de l’est dont les interconnexions sont limitées.  
En France, les grèves nationales contre la réforme des retraites ont un fort impact sur la production d’énergie. Ce mercredi matin, la capacité de production d’électricité en France a été réduite de 6,3 GW d’après EDF et Engie. Sur le marché à terme, la grève pourrait également avoir un effet haussier, si les maintenances de centrales nucléaires sont repoussées. De plus, la limitation des importations de gaz russes par l’UE vient également augmentée les prix.      
La semaine dernière, un nouveau fait de fissure a été constaté sur la centrale de Penly. Celle-ci n’est plus le fait de corrosion sous contrainte, mais de fatigue thermique. Il est probable que ce type de fissure concerne d’autres réacteurs du parc nucléaire français, et l’Autorité de la Sureté Nucléaire a demandé à EDF de revoir sa stratégie de contrôle et maintenance du parc.
Les experts estiment que le marché du gaz en Europe sera "tendu" au cours des deux prochaines années. En effet, les projections d’une baisse en approvisionnement jusqu’en 2026 risque de se répercuter sur les prix de gaz selon les délégués de la conférence portant sur la capacité d’import en GNL en 2023.
Les importations de GNL de l’UE et de Grande-Bretagne pourraient chuter de 2% cette année. En effet, l’année dernière l’Europe a importé un volume record de GNL afin d’utiliser des alternatives au gaz russe. Pour ce faire, plusieurs pays ont renforcé leurs capacités de regazéification (procédé technique de transformation de GNL).
Le gaz devrait rester le principal facteur de prix pour les marchés européens de l’énergie cette année. Depuis le bras de fer économique entre l’Europe et la Russie, les importations par l’UE de GNL en provenance des pays producteurs ont augmenté.
Le marché de l’électricité tombe à de nouveaux niveaux plancher du fait des prix du gaz toujours peu élevés. Les acteurs du marché font état d’une baisse des prix des combustibles, car la douceur de l’hiver a considérablement renforcé la sécurité d’approvisionnement pour le reste de l’année. 
Le prix des marchés futurs et forwards décroît de façon continue sur 2023 depuis le début du mois de novembre, et ce malgré le retard dans les réouvertures des centrales nucléaires en France. En effet, 26 des 56 réacteurs sont toujours à l’arrêt en France, causant des incertitudes sur les ambitions de l’Etat à réouvrir 16 des réacteurs d’ici la fin de l’année, dont 11 dans le courant du mois.
Après une grève de plusieurs semaines dans les centrales nucléaires françaises, la direction d’EDF et les syndicats se sont mis d’accord pour augmenter les salaires afin de dissiper les inquiétudes pesant sur la production avant l’hiver. Suite à l’annonce d’un accord, les grévistes ont relâché la pression sur les centrales électriques.
Les marchés de l’électricité et du gaz poursuivent leur période de stabilité entamée début septembre. Les autres matières premières et les contrats carbones sont pour leurs parts plutôt orientés à la baisse. Il semblerait alors que l’état du parc nucléaire crée un plancher malgré l’apparente amélioration sur le prix des matières premières.
Le marché de l’électricité semble se positionner autour d’une valeur relativement stable sur les produits futures et forwards calendaires. Le marché ne prend donc toujours pas de direction entre d’un côté un possible prix plafond sur le prix de l’électricité et de l’autre de fortes tensions sur le gaz avec les suspicions de sabotage sur Nord Stream 1 & 2 (NS1 & 2).
Depuis la fin du mois d’août, le gazoduc Nord Stream 1 a cessé de fournir du gaz à l’Europe. Cet arrêt pour une maintenance de 3 jours avait déjà été anticipé par les marchés pour être de plus longue durée. Les marchés ont donc connu des pics de prix à plus de 1 100 €/MWh pour l’année prochaine et des niveaux de volatilité sans précédent.
Le marché s’est intéressé cette semaine à la fin de la maintenance du gazoduc Nord Stream 1 ( NS1) de la mer Baltique. Les craintes étaient dirigées vers une possible prolongation de la maintenance, qui n’aura finalement pas lieu.
Le Parlement européen a adopté la semaine dernière la réforme du système d’échange de quotas d’émission (SEQE) dans le cadre du paquet climat « Fit for 55. » Après l’échec du 8 juin dernier, les eurodéputés ont voté majoritairement en deuxième lecture en faveur de la proposition de compromis.
L’activisme des pouvoirs publics a pesé son poids sur les niveaux de prix de l’énergie, notamment sur les discussions au Parlement européen visant à réduire la spéculation sur les quotas et à établir les conditions de marché pour atteindre les objectifs de réduction d’émission à l’horizon 2035.
Depuis près d’un mois maintenant, on remarque que le prix de l’électricité futur se trouve dans un tunnel de prix d’une amplitude de 5%. Cette phase de marché est la plus longue observée récemment depuis la hausse des prix de l’énergie. 
Ces dernières semaines, la sûreté du nucléaire français a été le premier facteur d’évolution des prix. En effet, plus de 30 réacteurs sur 56 sont à l’arrêt en France actuellement.
Les points importants : Depuis deux semaines, on note une augmentation de 17% sur les prix de l’électricité baseload. En France, dans un marché sans liquidité, le BL 2023 est aujourd'hui à 280 euros du MWh.   Cette augmentation est favorisée par