publié le 13/11/2024

Temps de lecture : 4 minutes
Infrastructures gazières

Les points importants

Les réserves de gaz en France et en Europe sont à des niveaux élevées, et la production à partir de charbon reste marginale. La consommation d’électricité est en baisse, estimée à 6 % sous la moyenne des années 2014-2019. De plus, RTE anticipe un potentiel record d’exportations d’électricité, cette situation excédentaire aux portes de l’hiver qui arrive est rassurante et réduit l’appréciation que fait le marché du risque de déséquilibre entre l’offre et la demande. 

Les marchés de l’énergie


Electricité :

Les perspectives pour l’hiver 2024-2025 en matière de sécurité d’approvisionnement en électricité sont favorables. Le rétablissement du parc nucléaire garantit une capacité de 50 GW, tandis que la production hydraulique a atteint un niveau record de 62 TWh fin octobre 2024, grâce à des précipitations importantes dans le même temps on mesure des niveaux de remplissage des barrages au plus haut, facilitant la gestion de l’offre et de la demande de pointe.

Baseload 2025

Prix de clôture du 12/11/2024 : 77,91 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 :
+9,15%

Baseload 2026

Prix de clôture du 12/11/2024 : 68,60 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 :
+3,17%

Baseload 2027

Prix de clôture du 12/11/2024 : 65,37 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 :
+2,04%

Baseload 2028

Prix de clôture du 12/11/2024 :
64,40 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 :
+2,40%

Peakload 2025

Prix de clôture du 12/11/2024 : 89,47 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 : +5,42%

Peakload 2026

Prix de clôture du 12/11/2024 : 84,21 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 : +1,46%

Peakload 2027

Prix de clôture du 12/11/2024 : 83,24 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 : +1,12%

Peakload 2028

Prix de clôture du 12/11/2024 :
81,09 €/MWh

Variation depuis le  05/11/2024 : +1,39%

Gaz : 

La COP29, organisée du 11 au 22 novembre 2024 en Azerbaïdjan, joue un rôle essentiel pour les discussions autour du transit de gaz par l’Ukraine en 2025 où le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev pourrait se poser en médiateur dans les négociations. Comme mentionné plus tôt, les stockages de gaz sont bien remplis pour l’hiver 2024-2025 qui devrait se terminer à un niveau de 45% de remplissage de réserves. Les gestionnaires de réseaux de transport (GRT) assurent qu’il n’y aura pas de problèmes d’approvisionnement en gaz en France, même par temps froid.

La Commission européenne présentera, au début de l’année prochaine, une feuille de route pour mettre fin aux importations de gaz russe vers l’UE avant 2027, a déclaré le candidat au poste de commissaire européen à l’énergie, Dan Jørgensen, aux députés européens. Par ailleurs, la victoire de Donald Trump aux élections américaines soulève des interrogations quant aux exportations de GNL vers l’Europe. On rappelle que la Russie et les États-Unis fournissent des quantités similaires de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe mais que la Norvège reste la principale source avec près d’un tiers des volumes fournis.

Le marché s’attend à un « impact faible » de l’interdiction du transbordement de GNL russe dans l’UE à partir de mars 2025 car la plus grosse part du GNL russe est actuellement destinée à des pays hors UE.

Gaz 2025

Prix de clôture du 12/11/2024 : 42,40 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 : +7,87%

Gaz 2026

Prix de clôture du 12/11/2024 : 34,92 €/MWh

Variation depuis le 05/11/2024 : +2,77%

Gaz 2027

Prix de clôture du 12/11/2024 : 29,38 €/MWh 

Variation depuis le 05/11/2024 : +1,51%

Pétrole : 

Les prix du pétrole ont grimpé à la suite des menaces de l’Iran de répondre sévèrement aux actions d’Israël, stimulant le Brent et le WTI. La volatilité est également nourrie par des données économiques positives en provenance de la Chine, bien que l’impact potentiel des élections américaines ajoute de nombreuses incertitudes.

Malgré ce rebond les craintes de ralentissement de la demande mondiale, en particulier en Chine, pèsent sur le marché. De plus, les révisions de la demande mondiale par l’AIE et l’OPEP alimentent les doutes du marché. L’AIE a d’ailleurs réduit sa prévision de croissance de la demande mondiale pour 2024, en raison d’une consommation plus faible dans les pays de l’OCDE et d’une baisse de la demande de gasoil en Europe. L’OPEP demeure néanmoins optimiste et prévoit une augmentation de la demande, soulignant une divergence marquée de perspectives qui influencera les discussions lors de la prochaine réunion de l’OPEP+.

Brent

Prix de clôture du 12/11/2024 : 71,45 $/bbl
Variation depuis le 05/11/2024 : -4,50%

CO2 :

Le service climatique Copernicus de l’UE prévoit que 2024 pourrait devenir l’année la plus chaude, avec une température de 1,65 °C au-dessus des niveaux préindustriels, affirmation qu’il faut mettre en regard des récentes déconvenues climatiques en Espagne. L’UE vise une réduction des émissions de carbone de 55 % d’ici 2030. Les émissions de CO2 de l’UE devraient baisser de 4 %, atteignant 2,4 milliards de tonnes, notamment grâce à une réduction des émissions liées au charbon. En revanche, les émissions mondiales devraient augmenter de 0,8 %, atteignant 37,4 milliards de tonnes.

Afin de gagner en efficacité dans son contrôle des émissions, la Commission européenne prévoit également de publier un rapport sur le mécanisme d’ajustement carbone pour éviter la fuite de carbone, avec l’introduction des certificats CBAM pour certaines importations à partir de 2026. Des inquiétudes émergent quant aux émissions globales et au respect des engagements climatiques, soulignant l’importance d’intégrer à ces dernières dispositions règlementaires des considérations économiques sur la compétitivité des industries européennes.

CO2

Prix de clôture du 12/11/2024 : 67,53 €/t
Variation depuis le 05/11/2024 : +5,02%

GO :

Le prix moyen des garanties d’origine (GO) françaises a enregistré une baisse significative, atteignant son niveau le plus bas depuis plusieurs années, selon les données de la bourse EEX. Cette diminution est principalement due à une demande réduite, la plupart des entreprises ayant déjà couvert leurs besoins pour l’année à venir. La production élevée des principaux pays européens a exacerbé l’excédent d’offre sur le marché. La France, la Norvège et la Suède, principaux producteurs d’énergies renouvelables en Europe, jouent un rôle clé dans cette abondance d’offres de GO.

Le prix des garanties d’origine (GOs) norvégiennes pourrait chuter si la Norvège adopte une proposition de son lobby industriel visant à restreindre leurs exportations. Cette proposition émane du principal lobby industriel norvégien pour les industries électro-intensives, qui craint que le système de GOs n’affaiblisse leur avantage compétitif lié à l’utilisation de l’énergie renouvelable en Norvège. Le ministre de l’Énergie, Terje Aasland, bien qu’il n’envisage pas de sortie du système de GOs, projette des mesures pour soutenir les industries nationales. Par ailleurs, les GOs sont perçues comme un modèle pour l’application de la réglementation européenne sur le méthane.

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